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Journalistes tué et blessés au Liban : une enquête de l'AFP pointe l'armée israélienne
L’enquête de l’Agence France-Presse sur le bombardement du 13 octobre dans le sud du Liban, qui a tué un journaliste de l’agence Reuters et blessé plusieurs autres personnes, dont deux de l’AFP, met en cause l’utilisation d’un obus de char utilisé uniquement par l’armée israélienne dans cette région frontalière sous haute tension.
L’AFP a mené une enquête approfondie durant sept semaines en collaboration avec l’ONG britannique Airwars, qui enquête sur les attaques contre les civils en situation de conflit, afin de faire la lumière sur les circonstances des frappes du 13 octobre qui ont tué un journaliste de l’agence Reuters, Issam Abdallah, et en a blessé plusieurs autres, dont deux de l’AFP, Christina Assi et Dylan Collins.
Fondée sur l’analyse de fragments de munition, d’images satellitaires, de témoignages et d’enregistrements vidéo tournés avant et pendant le bombardement, l’enquête de l’AFP et d’Airwars a pu établir les trois points suivants :
- La munition qui a tué Issam Abdallah a été identifiée par plusieurs experts comme un obus de char de 120 mm stabilisé par des ailettes, exclusivement utilisé par l’armée israélienne dans la région.
- Les deux frappes successives ont délibérément ciblé le groupe, atteignant les journalistes à 37 secondes d’écart et tombant à 5 mètres de distance l’une de l’autre. Les journalistes étaient clairement identifiables comme des reporters et aucune activité militaire n’a été rapportée dans leurs environs immédiats. L’armée israélienne dispose d’importants moyens aériens de surveillance dans la zone.
- Les frappes provenaient du sud-est de la position des journalistes, vraisemblablement depuis la zone du village israélien de Jordeikh où se trouvaient des chars israéliens.
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« L’AFP a été très claire qu’elle poursuivrait tous les moyens judiciaires qu’elle juge possibles et pertinents pour s’assurer que justice soit rendue pour Christina et Issam », a déclaré le directeur de l’Information de l’AFP Phil Chetwynd.
« Nous ne pouvons laisser se développer une telle culture de l’impunité et il est absolument essentiel que le secteur des médias se mobilise pour s’assurer que quelque chose soit fait », a ajouté Phil Chetwynd.
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